vendredi 10 janvier 2014

49 - LA BRIQUE ET LE LIERRE

Je me suis vu sous des ombrages qui me sont chers, en un lieu oublié, connu de mon enfance seule. Et sous ces feuillages mouvants d'un été ancestral, des instants prestigieux de ma jeune existence se sont écoulés, paisibles et tendres. Cette terre en souvenance, cet éden humblement foulé par l'âge puéril, ce jardin de nostalgie, c'était un parc, celui d'un château.

Les frondaisons qui ondulaient sous la brise chaude rivalisaient de majesté, de gloire et de grandeur séculaire avec la façade claire du château. Je me souviens particulièrement de ses murs élevés, de ses fenêtres innombrables, de son aspect magistral et gracieux comme d'un paysage quotidien, familier, rassurant. Ces images m'envoûtent comme lorsqu'on retrouve, une fois adulte, une ambiance ensevelie dans la mémoire se rapportant aux heures innocentes de la vie.

Où me trouvais-je ? Qui étaient les hôtes de ce château ? Quel âge avait ma jeune âme ? Et ce château, était-ce, réellement un château ou bien un rêve, une fantasmagorie d'enfant ?

Plus tard j'ai retrouvé ces lieux perdus. J'ai goûté à plein coeur ces saveurs idylliques, j'ai senti le poids incomparable de la pierre érigée à glorieuse hauteur, j'ai eu chaud sous le souffle refroidi des passions d'antan, éteintes depuis un siècle. J'ai reconnu les verdures estivales apprises je ne sais où, je ne sais quand, et j'ai eu l'ivresse d'un jour, l'ivresse mélancolique. J'ai retrouvé mes chimères. C'était sous le règne de l'Amour, c'était au temps de l'indélébile illusion. La rencontre enchanteresse de la vigne vierge avec le vieux mur de briques rouges. Ce que l'on nomme communément : le lierre. Sur la pierre.

Un pan de mur ombragé par un bouquet de feuilles et quelques soupirs. Un pan de vie jamais effrité, toujours debout, dignement illustre, auguste, sans âge. Intact. Inébranlable.

Mais laissez-là mes briques, mes feuilles et mes larmes, aujourd'hui j'ai besoin d'être aimé pour une raison qui vaille, enfin : pour rien.

48 - LE MAUVAIS AUGURE

Mon ami le corbeau a une sale tête. Noir, laid et beau, il hante les terres basses en prince piteux qu'il est. Frère de la brume, il chante son hymne à la boue tandis que son bec canaille se plante dans le sillon. Voleur, menteur, mal vêtu, c'est un bohémien des airs. Son aile lugubre plaît au vagabond, et moi j'aime sa silhouette malhonnête au fond des champs.

Il frappe à ma fenêtre, l'oeil méchant. Je lui tends mon pain. Il vient me manger dans la main, ingrat, en me remerciant d'une écorchure. Héros mélancolique au profil anguleux, le corbeau peuple mes songes les plus blancs. Sa plainte ressemble à s'y méprendre au violon de la gargouille qu'il frôle en haut des cathédrales. Hôte des sommets -châteaux, clochers, tours d'ivoire- il côtoie aristocrates, bedeaux, sorcières, vieux hiboux.

Sa chair coriace fait de lui un éternel épargné, tandis que la tendre, la blanche palombe attire à elle seule les plombs de tous calibres, et fait même exhiber l'or des plus fins gourmets. Lui, n'encourt que moqueries, dédain, indifférence. Vous le verrez très honoré de ces froideurs. Mondain des bois, il raille, maudit, persifle... Cynique, hautain et inquiétant dans sa cape.

J'aime mon ami le corbeau. Comme moi, son souffle est rauque, il a de l'envergure et sa plume est trempée dans l'encre noire.

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xy1393_le-mauvais-augure-raphael-zacharie-de-izarra_news#.UTjGxxyfHns

47 - Á CAYEUX-SUR-MER

C'est à Cayeux-sur-Mer, petite station balnéaire du nord de la France, que je découvris la mer.

C'est là que, enfant, j'eus un premier contact avec l'immensité. Certes je connaissais la voûte nocturne et aussi l'azur ensoleillé des jours de vacances radieux, mais les étoiles et les nuages sous lesquels je rêvais étaient encore trop abstraits, très loin de mes yeux puérils, tandis que le bruit des vagues était infiniment plus proche, mystérieux et familier, et l'écume qui bouillait entre mes mollets n'était point un songe inaccessible. La mer était là qui jetait mon corps sur le sable avec ses grandes claques glacées, ses rires salés, ses grondements terribles.

Jouant ainsi dans l'onde en furie et faisant face à l'horizon qui s'étendait à perte de vue, j'avais la sensation étrange de baigner dans l'infini.

Comme la réminiscence d'un éden perdu.

En plongeant dans l'océan, l'écho d'un univers sans borne résonnait en moi. J'étais le temps, j'étais Dieu, j'étais un enfant.

Cette sensation d'éternité ne m'était pas du tout étrangère. J'avais une dizaine d'années. Dix ans me séparaient de la source de ces "battements cosmiques". Du plus profond de mon être je le savais sans jamais l'avoir appris. Je m'étonnai de cette connaissance infuse. Un crabe suffisait cependant à détourner mon attention de cette sensation suprême. Je m'amusais à le suivre. Et le crabe entrait dans la Lumière, car c'était bien la Lumière que je voyais à la place de la lumière d'été.

Je me sentais à la fois extrêmement proche et à une distance incalculable de ce coeur invisible venu du bout de l'Univers qui se manifestait jusqu'à travers le sable sous mes pieds. Ignorant tout du monde, à dix ans je venais confusément d'avoir conscience de l'essentiel. Pour la première fois de ma jeune existence je me baignais dans la mer. Et la mer était pour moi l'épiderme de l'Univers, le premier degré vers un monde infini. Les nuées se mouvaient vivement dans l'atmosphère, le crabe roulait sous les vagues, les cris des mouettes se perdaient dans le ciel... J'ouvrais les yeux sur le monde. Pas les yeux du corps, ceux de l'âme.

Ce fut l'Éveil.

VOIR LES DEUX VIDEOS :

46 - MÉDECIN DE CAMPAGNE

Le Docteur Berthier (nom d'emprunt) était un personnage étrange et fantasque. Avec sa personnalité écrasante, il dominait son petit monde d'une main ferme et peu scrupuleuse. De bizarres principes réglaient sa vie. Par exemple, lors de ses tournées médicales il mettait un point d'honneur à rouler dans une voiture couverte de crasse.

Aux jours les plus torrides de l'été il recevait ses patients en slip. 

En toute simplicité. 

Il accueillait en outre avec de bien curieux égards ses jolies patientes, se contentant d'engrosser les plus laides.

Dans le village il ne portait jamais secours aux accidentés de la route, reprochant aux habitants de ne l'appeler qu'en cas d'urgence, ce qui avait le don de le beaucoup contrarier. Et pendant qu'agonisaient les blessés à deux pas de son cabinet médical, lui cultivait paisiblement son jardin.

Le Docteur Berthier avait de drôles d'opinions qu'il défendait avec opiniâtreté. A destination de certains de ses confrères il envoyait régulièrement ses excréments par voie postale pour marquer sa désapprobation. Ou sa rancoeur. Ou sa présence. Ou sa qualité de coq dominant. Bref, les motifs semblaient assez minces pour justifier ses envies d'exprimer à ses confrères plus hauts placés que lui ses penchants scatophiles.

Il aimait particulièrement l'or qu'il assimilait avec délectation à l'excrément à cause de ses ressemblances de poids et de couleur avec la substance fécale. Il ne cachait nullement son étrange passion pour le métal jaune et la matière malodorante. Au contraire, doctement et avec une grande fierté il expliquait à qui ne voulait surtout pas l'entendre son amour immodéré pour l'or et l'excrément. Il racontait souvent une histoire invariable où l'or se mêlait glorieusement à l'excrément : l'air rêveur, il jurait par tous les dieux qu'il eût plongé volontiers sa main jusqu'à l'épaule dans un grand sceau de merde s'il avait pu miraculeusement y ramener à la surface des pièces d'or ! L'or et la merde : ses deux plus chers fantasmes réunis dans cette histoire inlassablement répétée...

Avec sagesse il fertilisait d'ailleurs régulièrement son jardin de ses propres déjections. Un sceau d'excréments rempli à ras bord dans chaque main, il s'adonnait avec ferveur à son sport potager favori en répétant cent fois entre chaque sillon qu'il avait raté sa vocation, qu'au lieu d'être médecin il eût préféré être vidangeur...

45 - LA HAUTEUR DU MONDE

L'aube qui se propage éclaire les nues, irradiant le monde d'un éclat argenté. Un nouvel astre se lève à l'horizon. Je monte vers les lueurs bleues, empruntant une voie blanche le long de laquelle tournoient des papillons. Dans cet espace limpide je remarque que des cailloux étincellent au bord du chemin. La lumière devient plus chaude, et je reconnais le soleil en face de moi. Il commence à m'éblouir. Je me retourne. Derrière moi, la mer. Un océan lumineux. Avec toujours ce ciel comme un cristal pur.

Des milliards de créatures, animaux, plantes, êtres divers et multiformes, d'apparences étranges ou familières habitent cet univers. Certaines se côtoient sans dommage, invisibles mais réelles, présentes telles des pensées dans l'air. D'autres s'ignorent de bonne foi, soupçonnant toutefois leur mutuelle existence.

Je continue de monter. Au point culminant de mon ascension, des rayons de lumière de teintes différentes me traversent et j'accède à un état de conscience fulgurant : je deviens une écume aérienne composée de particules infinies aux couleurs inconnues, une ébullition éthéréenne, un éclair à l'état pur. Je suis à la fois brin d'herbe et étoile, brasier et coquillage, entre cosmos et atmosphère familière : un sentiment de grandiose et de simplicité, d'infini et de proximité, de mystère et de connu. Progressivement je redescends, me réaccoutumant aux choses que je viens de quitter plus bas, comme si je me rassemblais, me recomposais après un éclatement parfait de mon être à l'échelle de l'Univers.

Suis-je mort ? Sous le souffle de quel dieu de l'Olympe suis-je apparu en ces lieux ? Suis-je né de cette lumière qui m'inonde ? Ce monde est-il l'antichambre des âmes prêtes à être incarnées ? Vais-je apparaître en des lieux inconnus et lointains, sous une forme prodigieuse ? Impossible à savoir, tant le soleil, le chemin, les cailloux, les papillons sont présents autour de moi comme des réalités intimes et éternelles.

Où me suis-je donc égaré, là où le temps n'a plus d'emprise, où des lois improbables, éblouissantes régissent les choses ?

Je suis parti dans un fabuleux voyage.

Le soleil au-dessus de moi est en fait une lune qui luit dans une nuit d'été. Les cailloux aux allures de diamants ne sont que de banales mottes de terre. Les papillons pourraient être ces chauves-souris qui chassent les insectes dehors. Moi, plongé dans un sommeil profond, presque mort, je poursuis mon long voyage. Un voyage à la fois ordinaire et magnifique, accessible et impénétrable.

Je voyage dans mon âme, emporté par les vents oniriques.

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xxwq89_la-hauteur-du-monde-raphael-zacharie-de-izarra_news#.UTJOrjDE55I

44 - MICHEL MONTAGNE

Le personnage le plus marquant de mon enfance passée dans le village de Warloy-Baillon, après le fameux docteur Maurice Mathis, fut un extravagant tambour superbement nommé “Michel Montagne”.

Un Everest d’outrances, de drôleries, de grotesque et de comédie humaine à lui seul.

Ce qui au premier abord caractérisait ce zèbre se résumait à une pincée de poudre.

En effet, cet oiseau rare prisait. Chose, il est vrai, peu usuelle mais en soi assez anodine, pensera-t-on...

Sauf que sa façon de porter le tabac à sa narine était si étonnante, si répugnante et si comique à la fois que chacune de ses inhalations était un véritable spectacle, certes répétitif, mais dont nul ne se lassait. Le voir se bourrer les orifices nasaux avec sa mauvaise herbe était un enchantement pour adultes et enfants, entre franc amusement et délicieux écoeurement.

Un pervers ravissement produit par ce curieux mélange de dégoût et de curiosité pour ce rituel simiesque que nous attendions avec avidité dans la famille.

Il plaçait d’abord une pointe de tabac sur son pouce. Puis dans un geste précis et fulgurant -mais réellement fulgurant- et dans une profonde inspiration il le projetait en direction d’une première narine.

Et là, frénétiquement, dès que le pouce chargé de tabac touchait l’ouverture nasale, à petits coups vifs et répétés, toujours à l’aide du pouce, il se mettait à le fourrer frénétiquement de sorte que la prise y pénétrât de force en dépit de la loi de la gravité car durant cette méticuleuse et foudroyante opération le tabac avait une fâcheuse tendance à retomber... Et aussitôt la dose tabagique logée dans l’organe, il répétait l’immonde cérémonial afin de combler la seconde narine.

Bref, le fait de priser sept à huit fois par heure s’accompagnait systématiquement de la chute d’une partie du tabac sur sa veste.

Si bien qu’en permanence il arborait un paletot maculé d’une accumulation de tabac ayant chu de son nez depuis des semaines... Voire des mois. Cette innommable langue brune et odoriférante barrant verticalement sa veste, partant du col et s’amenuisant vers le nombril, était indissociable de cet arlequin à la personnalité des plus singulières.

Mythomane sans talent mais hautement comique, nous faisions semblant de croire aux plus saugrenues de ses sornettes, aux plus savantes de ses fables, aux plus improbables de ses inventions et cela l’agréait au plus haut point, jubilant avec grande expansion, sans dissimuler le moins du monde son immense satisfaction de se croire cru, avec force rires et frottements de mains !

Il se voulait charmeur, flatteur, spirituel, il était clownesque. Il se croyait fin manipulateur, c’était lui la marionnette. Nous avions plaisir à le voir se réjouir à un point suprême en croyant nous berner. C’était à la fois cruel et aimable, odieux et puéril, plein de cynisme et de bienveillance, aussi bien de son côté que du nôtre.

Il avait des prétentions professionnelles hors de ses capacités intellectuelles, nous inventait un sort princier, un passé héroïque auprès des plus illustres acteurs de l’Histoire contemporaine, une femme de pouvoir, des enfants sortis de grandes écoles, un château à entretenir, des fréquentations dans les hautes sphères sociales, alors qu’il n’était qu’un pauvre hère, plus précisément un pensionnaire de l’hospice du village.

En prêtant une oreille charitable (et malicieuse mais sans lui montrer) à ses contes nous lui rendions service. A travers l’attention que nous les IZARRA accordions à ce phénomène, il pouvait donner corps à ses folies de grandeur. Nous étions tout à son écoute, divertis par ses histoires rocambolesques ponctuées par ses rituelles projections de tabac dans le nez et lui était heureux de se savoir pris au sérieux par le médecin du village et toute sa famille...

Devenu vieux, le volatile s’est définitivement envolé. Et en cette contrée sans retour, ultime et mystérieuse où notre homme est parti, ses rêves terrestres si souvent racontés sous le toit familial se sont peut-être réalisés sous je ne sais quelle forme subtile et extraordinaire...

Je ne vous oublierai jamais, sacré Michel Montagne, vous qui avez semé ces délectables graines d’orties blanches dans ma claire enfance.

VOIR LA VIDEO :

43 - LILY

Dans mon enfance à Warloy-Baillon il y avait une naine nommée (ou surnommée ?) Lily. 

Etrangement je ne sus jamais son nom de famille. Ou j’ai oublié. Mais je crois me souvenir, ironie du sort, qu’elle s’appelait Lily Lenain (ou Lenin). Sans en être vraiment certain... Bref, c’était une naine et elle était surtout connue dans le village pour cette unique raison.

Pendant la première période de l’âge puéril je fus à la même hauteur qu’elle, puis très vite, vers six ans, je la dépassais d’une tête si bien que je la considérais comme une enfant plus petite que moi. Je me souviens d’ailleurs que, dès lors que j’étais devenu plus haut que trois pommes, elle sollicitait mon aide avec soulagement pour poster son courrier, ne parvenant jamais à atteindre la boîte du bout de son seul mètre (et quelques centimètres).

Lily travaillait dans les fermes de la commune, adaptant l’ouvrage à son nanisme. Elle s’activait essentiellement l’hiver, se consacrant sans ménagement à la récolte et au conditionnement des endives, une spécialité agricole de cette partie de la Picardie. C‘était une travailleuse, une femme sérieuse, âpre à la tâche, endurante, bien qu’elle se montrât volontiers rieuse, avec un sens de l’humour marqué.

Je ne me posais jamais de question sur son existence, son passé, ses pensées, ses rêves, ses sentiments, pour moi elle faisait partie de l’environnement familier de mes années ingénues, elle avait toujours existé en tant que “vive tortue” trottinant dans les rues de Warloy-Baillon. C’était une vieille poupée bancale, une éternelle enfant par la taille, une vieillarde dans le regard, un grand silence quant à sa vie. 

Jamais elle ne causait à propos d’elle-même, d’où elle venait, de sa famille, de son infortune, etc.

Si bien que je ne lui prêtais pas d’histoire, nulle jeunesse, point de parents, aucun drame ni bonheur intime. A mes yeux cette silhouette aux gestes de statuette et aux désirs modestes avait toujours été et serait toujours. Figée dans son invariable apparence et ne suscitant guère plus de curiosité ni le moindre questionnement. 

Je la réduisais principalement à son nanisme, comme tous les gosses qu’amusent la vue des êtres débiles, boiteux, bossus. Cependant Lily manifestait assez de rires et de gentillesse autour d’elle, quoi qu’elle fût assez discrète, pour faire quelque peu oublier son infirmité. Aussi  sa vue m’inspirait-elle à chaque fois bienveillance et franche amitié. Bien entendu je la tutoyais depuis toujours, en dépit du grand écart d’âge nous séparant.

Je la revois cheminer à petits pas brisés la rue menant chez elle, affable, bien élevée mais secrète. Pour ne pas dire fermée. Avec pudeur je crois. Ou par simple indifférence... Ou fierté. Comment savoir ?

Je suppose qu’elle n’est plus de ce monde à l’heure où j’écris ces lignes, à moins qu’elle ne soit centenaire... Toujours est-il que jamais je ne connus le lot de Lily. Mais je suppose que son sort fut pénible, ses peines lourdes à porter, ses joies humbles.

Un destin solitaire, difficile, cruel, pesant. Ou joyeux et épanoui peut-être, qu’en sais-je vraiment après tout ? Mais je crois qu’elle souffrit, sous sa continuelle réserve, d’avoir sans cesse dû lever les yeux vers ses semblables.

J’ignorerai à jamais ce qui existait par-delà cette image de “pantin cassé” traversant à petites enjambées les longs jours de mon enfance. Qui se souvient encore d’elle ? 

Je l’imagine devenue soeur des géantes constellations, consolée de sa terrestre épreuve par d’immenses gerbes de lumière cosmique, voyant désormais tout en grand, jouant avec les étoiles telles des boules de Noël en compagnie des hôtes de l’Olympe avec qui elle partage une juste félicité et saluant comme toujours de bon coeur les astres qu’elle croise là-haut dans son ciel sans limite comme elle saluait les gens qu’elle croisait dans les rues de Warloy-Baillon.

VOIR LA VIDEO :

Qui est Raphaël Zacharie de IZARRA ?

Ma photo
Venez défendre vos intérêts sur le BLOG OFFICIEL DE WARLOY-BAILLON ! Nous proposons de prolonger tout naturellement le débat post-électoral afin que ce BLOG OFFICIEL serve de "platerforme permanente d'observation" de la vie politique, sociale et culturelle à Warloy-Baillon... Lieu de débats, d'ouverture mais aussi de vigilance, le BLOG OFFICIEL DE WARLOY-BAILLON peut être éventuellement utilisé comme outil civique de contre-pouvoir au service des citoyens de Warloy-Baillon. Espace de propositions, de réflexions, carrefour de toutes les revendications et critiques accessible à tous, le BLOG OFFICIEL DE WARLOY-BAILLON répondra aux questions et attentes de chacun sans exception, ni restriction, ni langue de bois.